FR) CONSIDERATIONS SUR LES ACTIONS MONOCOUP POUR LE LO?G RANGE
Quelques considérations sur les actions monocoup du Long Range
Avant la venue de l’action Schultz-Larsen 62M en 1962, toutes les actions Match monocoup étaient dérivées de modèles a répétition, sur lesquelles le puits d’alimentation plaçait la détente derrière celui-ci, allongeant de ce fait la longueur du boîtier . De plus, même si l’absence du dit puits d’alimentation augmentait la rigidité, celle-ci restait inférieure a celle d’une action compacte,mais aux ouvertures réduites.
La liaison a la crosse n’était aussi pas considérée pour ces modèles comme aussi importante que pour le long range, pas plus qu’uneabsorption plus logique du recul,qui restait comparable, placé à l’avant du boîtier, souvent constitué par une plaquette fixée entre canon et face avant de l’action .
Un modèle très populaire voyait son bedding conçu comme celui d’une carabine 50metres, avec un talon de recul dérisoire et pas de vis de bedding à l’arrière. Le bedding, une nécessité pour le Long Range, était considéré comme négligeable par de nonbreux constructeurseuropéens (Gruening-Elmiger, Tanner par exemple).
La situation a à peine évolué depuis, les actions monocoup sont toujours des dérivés des modèles a répétition. Même un modèle actuellement populaire, conçu vers 1994 comme une action Long Range, a les dimensions d’une répétition , 2 vis de bedding situées à l’avant et au centre, auxquelles s’ajoute une troisième vis située entre les deux autres, et dont la tête seule sert de tenon de recul !!. Cette disposition des vis très en avant permet mal de supporter le poids des canons lourds et longs tels qu’utilisés dans le Long Range. De plus, l’appui sur le bedding n’est pas total.
Dans le tir couché Long Range, pratiqué sur des pas de tir au profil aléatoire, il est important de pouvoir cycler et alimenter sans avoir d’un coup à l’autre a modifier la position du coude en appui sur le sol et, pour ce faire, la fenêtre d’alimentation doit être le plus en arrière possible. Cette condition ne peut être obtenue qu’avec une action spécialement conçue, s’écartant des concepts des mécanismes a répétition.
C’est ce qu’avait compris Schultz-Larsen dès 1962 et qui fut repris en 1971 pour la Swing dans tous ses modèles et dérivés postérieurs. A ma connaissance, il n’existe pas de réel équivalent dans la concurrence.
Une action spécifiquement Long Range doit :
1°) Etre courte. Une Remington Short Action a une longueur de 200mm,alors que son équivalent Long Range a une longueur de 187mm.
2°) Etre rigide, cylindre ou octogone réguliers, avec des ouvertures minimales. Cette silhouette permet un excellent bedding.
3°) Avoir une bonne surface d’absorption du recul, de préférence la tranche arrière du boîtier qui permet la transmission du recul presque parallèle a l’axe du canon.
4°) Avoir 2 vis de bedding espacées au maximum. Il est préférable d’avoir une troisième vis située a 35-50mm en arrière de la vis avant.
5°) Et, le plus important, objet de cet article : Avoir la portière de chargement le plus en arrière possible afin de permettre l’approvisionnement sans déranger la position du tireur.
Sur une Remington Short Action, comme sur la plupart des actions actuelles, la distance depuis la face arrière de la portière de chargement à la tranche arrière du mécanisme est de l’ordre de 100mm, alors que sur la Millenium,comme sur toutes les C.G.G, celle-ci est descendue a 48nm.
La video https://youtu.be/ExlqHvgDqS0 démontre cette séquence de réapprovisionnement, d’armement avec une INCH. Noter le recul totalement linéaire. Le tireur est Nate Guernsey, un des meilleurs tireurs Palma US.
R.G.C
07-2017
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