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(FR) LAITONS et ETUIS

LAITON ET RECUIT.

 

Le laiton utilisé pour la fabrication des étuis de cartouches est le CuZn30, appelé aussi ‘laiton à cartouches’.

 

C’est un alliage binaire, composé de 70% de Cuivre et 30% de Zinc.

 

Ses états métallurgiques sont :                                                                                   ---Etat recuit (etat O) Dureté HV 80.                                                                                 ---Etat ¼ dur (H11)   Dureté HV 105.                                                                                  ---Etat1/2 dur (H12) Dureté HV 125.                                                                                ---Etat  ¾ dur (H13) Dureté HV 140.                                                                                                         ---Etat dur (H14) Dureté HV150 .

 

Allongements (en %) :

---Etat O = 60%

---Etat ¼ dur = 42%.

---Etat ½ dur = 22%.

 

Mise en œuvre :                                                                                                                                

Les  étuis sont produits :

 

Soit  à partir de flancs circulaires découpés depuis des bandes en état O dans lesquels ils sont découpés par le premier poste de l’outil a stations multiples de formage. Cette méthode est celle de la production de masse.

 

Soit a partir de godets forgés a chaud et eux aussi livrés en état O. L’utilisation de godets forgés a la dimension du culot de l’étui à produire permet de réduire le nombre de postes de formage de l’outil (au moins 2), réduisant l’écrouissage au formage. Elle produit aussi des étuis de meilleure qualité et régularité.

 

Une série d’étirages suit, et tout se passe sans problàme jusqu’à ce que l’étui ait pris sa forme cylindrique, car les étirages se sont faits jusque là entre filière et poinçon… Le puits d’amorce et les marquages sont effectués au cours de ces opérations.

 

Mais tout devient moins simple quand il s’agit de former le cône de raccordement et le collet. Il n’est alors plus question de poinçons, mais de déformation par externe, et la concentricité devient plus aléatoire. Le métal s’est écroui et la qualité devient fonction de l’outillage et du nombre de stations utilisées pour cette opération. Le métal a atteint l’état H12, voire H13 a cet endroit, et un recuit de recristallisation est nécessaire.

 

Le recuit en question est une opération métallurgique délicate. Un protocole-type pour remettre le métal a l’état O consiste :

 

Mise en chauffe lente jusqu’à 550° (rpuge sombre naissant), maintien en température 30 minutes. Refroidissement jusque 100° et trempe.

 

Donc, rien a voir avec le ‘recuit des plombiers’ souvent conseillé qui est bon pour transformer le tube de cuivre en guimauve. La température de recuit est de  quelque 700° (rouge sombre avéré, a vérifier dans un local sombre pour mieux observer les nuances).  Pour les inconditionnels du recuit des plombiers, la température peut être contrôlée a l’aide d’un thermomètre laser (50 a 900°),environ 100€ chez Otelo.

 

Ce recuit trop violent amène, lors des tirs successifs un fluage continu du métal vers l’avant qui résulte en un allongement excessif de l’étui nécessitant sa remise a longueur.  De plus, ce ftuage crée au niveau de la base interne du cône de raccordement un bourrelet qu’il faut éliminer et qui se reforme a chaque tir.

 

Pourquoi ne pas recuire ?.

Au cours des tirs et recalibrages successifs, le métal s’écrouira légèrement pour passer progressivement de l’état O a l’état H11, et exceptionnellement, s’il est fortement recalibré et après un certain nombre de tirs, a l’état H12 (cas très rare).

 

Si tiré dans une chambre de précision, et si le diametre du collet est bien adapté a celle-ci,on peut considérer que, l ors du recalibrage, le collet sera rétreint de quelques centièmes de millimètre. Par rapport a un calibre .284 par exemple, (7,2mm) , ce rétreint représentera moins de 0,5% d’allongement.

 

Si l’on prend pour base la capacité d’allongement H11 qui est de 42%, on est loin de la capacité élastique du métal…Même avec les 22% du H12, on est encore bien loin du compte !!.

 

Il faut aussi noter que le métal plus dur assure une bien meilleure et plus régulière tenue de la balle dans le collet. Il faut simplement tenir compte de l’état métallurgique et de l’élasticité augmentée pour chosir le diamètre du bushing qui assurera le bon diamètre intérieur du collet qui donnera le bon serrage de la balle.

 

Un point pourtant, mais ceci est valibe quel que soit l’état métallurgique du collet : Celui-ci doit être nettoyé avant recalibrage avec élimination de tout résidu de carbone, et après celui-ci. Le métal légèrement plus dur nécessite peut être un peu plus d’attention sur ce point.

 

10/2016

R.G.C



06/10/2016
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