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Bonjour

Il est impossible d’apprendre la lecture du vent de manière théorique. Les coaching courses organisés par les Associations comportent une petite partie théorique et la plupart du programme se fait en condition réelle. De plus, ils sont prévus en principe en deux étapes ‘débutants’ et ‘confirmés’.

Face a l’impossibilité, j’ai mis sur le papier quelques lieux communs qui, je l’espère, seront de quelque utilité et ouvriront débat ?.

Bonne lecture et bonnes fêtes de fin d’année .

LE VENT ET LES MOYENS DE SON APPRECIATION.

Le vent, c’est de l’air en mouvement et représente un problème complexe pour le tireur . Quoique la résistance de l’air au passage de la balle est plus ou moins constante et peut, par expérience être calculée avec une précision raisonnable, le vent et son effect sur un projectile en mouvement est plus difficile a évaluer .

Le vent peut venir de n’importe quelle direction et est constamment changeant, souvent très rapidement en force et direction. Il peut être dévié ou détourné par des obstacles  de telle sorte que des courants peuvent s’écouler dans n’importe quelle direction au même instant. Ces obstacles, buttes, arbres, haies, etc.. peuvent causer de fréquents changements en force et  surtout direction.

L’influence du vent sur la balle en trajectoire dépend des facteurs connus :

--Caractéristiques balistique du projectile.

---Distance de tir.

--- Temps de vol du projectile.

---La force du vent et sa direction .

---Facteurs atmosphériques.

Un vent soufflant transversalement déviera la trajectoire déplacera la balle dans la direction opposée .

Un vent arrière réduira le temps de vol et contrairement, un vent de face l’augmentera.

Des courants ascendants ou descendants auront un certain effet aux plus longues distances.

Aux distances supérieures a 600 yards/metres, la dérive est plus élevée, augmentant avec le temps de trajectoire et la réduction de vélocité en fin de trajectoire.

Estimation du vent :

C’est aléatoire, et cela ne repose que sur des estimations visuelles (et l’expérience !). Le venu peut être physiquement ressenti et son effet  être visualisé, mais l’estimation instantanée de sa force et de sa direction ne sera qu’approximative. Quelques grands coaches, partant des mêmes critères, peuvent définir des corrections précises, mais le débutant ne peut que se baser sur son instinct et surtout bien noter ses erreurs en tenant son score book.  Seule la pratique permettra d’acquérir la maîtrise nécessaire..

Les calculateurs de vent peuvent être d’une aide certaine, mais ils ont été pour la plupart établis pour la .308 144 ou 155 grains et doivent être corrigés en fonction des autres calibres, vitesses et poids de balles.

         Le vent le plus facile a estimer est celui soufflant perpendiculairement a l’axe de tir, à condition toutefois qu’il ne soit pas dévié par des obstacles de nature diverse qui pourraient influer sa force et sa direction.

Force et direction peuvent être estimés a maxima et minima avec les balles d’essai pour déterminer un ‘vent moyen ‘ pour commencer . Le calculateur (si utilisé) peut alors être réglé sur cette moyenne.

Certaines ranges peuvent avoir des constantes de vent, Celles-ci représentent une facilité car les vents sont plus aisément lisibles . Ce n’est pas le cas des ranges situées en terrain accidenté ou boisé.

Les wind flags : 

          Ils doivent être faits d’un tissu très léger et séchant rapidement . Des manches a vent type aviation sont tout aussi efficaces.

Ils doivent être placés a des distances régulières entre les cibles et les pas de tir, a une hauteur proche de l’apogée  de la trajectoire et indiquent la force et direction du vent.  Les flags communément utilisés sont en tissu de nylon, de 4m50 de long, 1m83 a la base et 0m30 en bout.

Pour évaluer la force du vent, il est préférable de choisir un fanion dans le vent, le plus susceptible d’affecter la trajectoire et, pour la direction, un fanion qui soit  le plus directement possible dans l’axe du vent par rapport au tireur . Ceci permet de suivre au mieux la direction, en suivant les mouvements de la flamme par rapport au mât . C’est quelquefois un fanion placé derrière le pas de tir qui remplirait le mieux cet office.

La force du vent :

Le vent est généralement échelonné en 6 valeurs :   

---Vent nul. Jusqu’à 2-3kms/heure. Les flammes sont pendantes près du mât.                     

---Vent ‘Gentil’, jusqu’à 6kms/heure. La flamme est basse,quelque20-30° par rapport au mât.  Peut être ressenti sur le visage.                                 

---Vent ‘Modéré’  jusqu’à 12kms/heure. La flamme est a environ 45° du mât.   

---Vent ‘frais’. La flamme est entre 60 et 90° du mât.                         

---Vent ‘fort’, jusqu’à 25kms/heure. La flamme est complètement déployée et il devient difficile d’observer les changements de force.                                             

---‘Très fort’ jusqu’à 32kms/heure. La flamme est complètement déployée au dessus de l’horizontale. Dans ces conditions, le tir de précision devient pratiquement impossible et il vaut mieux rester au club bar !!/ (suggestion libre).

Points a retenir lors de l’évaluation :

--Si le vent est plus faible ou plus fort près du pas de tir, la dérive correspondante sera plus ou moins forte, et cette variation au départ affectera toute la trajectoire.

--Si le vent est plus fort ou plus faible en fin de  trajectoire, le projectile sera plus affecté en dérive, du fait de sa perte de vitesse.

Mirage :

Par fortes chaleurs, l’air chaud montant du sol provoque l’effet appelé ‘mirage’, particulièrement si le sol est humide et le temps ensoleillé. Il permet d’observer les mouvements de manière assez correcte. Les mouvements du mirage sont mieux observés au ‘spotting scope’ a grossissement 20/25X et grand angle. Le grand angle permet de controler le mirage en amont (le plus important) et sur la trajectoire. L’observation du mirage n’est utile que par vent latéral. S’il s’élève verticalement (effet eau bouillante), il indique, soit une absence de vent au niveau du sol, soit un vent de face ou arrière . Encore une fois, le mirage donne des indications au sol ,non au niveau de la trajectoire. Il peut aussi disparaitre lors de passages nuageux par exemple. Il n’est vraiment une aide efficace que lorsque le vent ert faible ou éventuellement modéré.

Quelques autres repères :

---Les feuilles des arbres et des haies.

---Les feuilles et poussières volant sur la range.

---L’inclinaison des herbes.

---La poussière s’élevant au dessus des cibles a l’impact .

---Tout autre repère. Par exemple, a Bisley, sur les Century, la meilleure indication sur la direction du vent m’était donnée par les fanions rouges au sommet de la butte de tir…A chacun ses combines !!.

R.G. C

19/12/2015